La 29è édition de l’Espace d’interpellation démocratique ( ElD) s’est tenue, ce mercredi 10 decembre au Centre international de conférences de Bamako. L’ouverture des travaux était présidée par le ministre de la Justice et des Droits de l’Homme, Garde des Sceaux Mamoudou Kassogué, en présence du médiateur de la République, Mme Sanogo Aminata Mallé et plusieurs autres personnalités du pays.
Pour le compte de cette 29è session, le secrétariat permanent de l´EID a enregistré 452 dossiers d’interpellation contre 554 en 2024. Selon le Médiateur de la République, cet écart s’explique par la faible mobilité de nos compatriotes dans certaines régions. Toutefois, a nuancé Mme Sanogo Aminata Mallé, leur résilience leur a permis de se rapprocher des délégations territoriales de son service. Les interpellations proviennent des délégations territoriales, du District de Bamako et de la Diaspora.
La commission préparatoire, réunie en octobre dernier, a, après depouillement, classé les dossiers en trois catégories. Il s’agit de 24 dossiers retenus pour lecture, 340 retenus pour suite à donner et 72 non retenus, en raison de leur non-conformité aux critères définis par le règlement intérieur de l´EID, selon les organisateurs.
« Il convient de souligner que durant les travaux de dépouillement, 16 dossiers ont été satisfaits grâce à l’appui remarquable des représentants des départements ministériels », a précisé le Médiateur de la République. Il a rassuré les interpellateurs dont les dossiers ont été retenus pour suite à donner que leurs plaintes feront l’objet d’un suivi régulier au niveau des départements ministériels. Mme Sanogo Aminata Mallé a ensuite ajouté qu’ils seront informés de l’évolution de leur traitement.
Les dossiers de cette session ont principalement pour objet les litiges domaniaux et fonciers, les demandes de régularisation de situations administratives et la protection sociale. S´y ajoutent les contrats et marchés, la justice et l’éducation.
D’après Mme Sanogo Aminata Mallé, l’analyse des dossiers d’interpellation révèle l’ampleur et la récurrence des litiges domaniaux et fonciers, notamment ceux liés à la purge des droits coutumiers, aux compensations de parcelles et aux indemnisations des victimes d´expropriation pour cause d´utilité publique.
A cet égard, a-t-elle indiqué, la commission préparatoire a recommandé d’engager des poursuites disciplinaires et pénales contre tout agent de l´Etat ou des collectivités territoriales impliqué dans des malversations foncières. Sans oublier des actions récursoires en cas de condamnation pécuniaire de l´Etat ou de ses démembrements. Pour cette 29è session, le jury d´honneur est présidée par l’écrivain Kagnoumé Jean Bosco Konaré.
Bembablin DOUMBIA
Source : L’Essor
