Charge mentale : quand le poids invisible épuise les femmes au Mali

Au Mali, de nombreuses femmes jonglent quotidiennement entre les tâches ménagères, la gestion du foyer, l’éducation des enfants et leurs responsabilités professionnelles. Une charge multiple, souvent banalisée, qui entraîne un épuisement émotionnel et psychologiqueSelon des psychologues, cette accumulation peut conduire, à long terme, à l’anxiété ou à la dépression.

Majoritairement liée à l’organisation domestique et familiale, la charge mentale est une pression permanente et invisible. Dans les rues de Bamako, plusieurs hommes reconnaissent ce déséquilibre. « La charge des femmes vient du cumul de nombreuses responsabilités », admet l’un d’eux. Un autre témoigne : « J’ai connu ce problème avec ma femme auparavant. »

Des femmes débordées entre travail et foyer

Les femmes interrogées affirment qu’il leur est difficile de concilier vie professionnelle et vie familiale. « Nous avons tellement de choses en tête que parfois, on explose pour des détails », confie une mère de famille, submergée entre travail, foyer et éducation des enfants.

Le poids du silence : un frein pour demander de l’aide

Pour les sociologues, cette difficulté est souvent aggravée par le silence qui entoure les ressentis féminins. Le sociologue Yacouba Dogoni note que beaucoup hésitent à se confier par peur d’être jugées ou exposées. « C’est à l’entourage de tendre la main. Une femme en détresse se remarque vite », dit-il.

Les psychologues, eux, rappellent que cette surcharge émotionnelle est fréquente chez les femmes mariées. Pour Drissa Traoré, il est essentiel que les femmes disposent d’un espace d’expression pour éviter que cette pression ne se transforme en dépression.

Source : Studio Tamani

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