L’ancien Premier ministre, Moussa Mara, en prison depuis deux mois, a été reconnu coupable ce lundi 27 octobre dans le procès pour « incitation au trouble à l’ordre public » devant le Pôle national spécialisé dans la lutte contre la cybercriminalité. Il écope de deux ans d’emprisonnement dont un an ferme
Le Pôle national spécialisé dans la lutte contre la cybercriminalité a prononcé le verdict du procès pour incitation au trouble à l’ordre public à l’encontre de l’ancien Premier ministre Moussa Mara. Le verdict est sans appel, il a écopé de deux ans de prison dont un ferme, une peine assortie d’une amende de 500 000 FCFA. Le verdict de la justice était fortement attendu par les proches et la famille politique de l’ex-chef du gouvernement.
Pour rappel, lors des débats de fond de ce procès scruté par les organisations des droits de l’Homme et du pluralisme démocratique, le parquet avait requis deux ans d’emprisonnement contre l’ex-chef du gouvernement. La défense de l’ancien premier ministre, assurée par Me Mountaga Tall, avait contesté à la barre la décision de l’incarcération de l’ex-chef du gouvernement et les chefs d’inculpation retenus, estimant qu’il rester déterminée à faire triompher le Droit.
Les ennuis de l’ancien chef d gouvernement sous le régime de feu Ibrahim Boubacar Keïta ont commencé à la suite de la publication d’un message sur X (ex-Tweeter) dans lequel il affirmait avoir rendu visité à plusieurs détenus d’opinion.
A la suite de ce poste, il a été entendu par la Brigade d’investigations judiciaires de Bamako, puis par le Procureur du Tribunal de Grande instance de la Commune IV du District de Bamako avant d’être inculpé, le 1er aout 2025, par un juge d’instruction du Pôle national spécialisé de lutte contre la cybercriminalité. L’’ancien Premier ministre a finalement été placé sous mandat de dépôt par cette instance judiciaire sur les mêmes faits et du même dossier, sans le moindre élément nouveau, pour les délits « d’atteinte au crédit de l’Etat » « opposition à l’autorité légitime » « incitation au trouble à l’ordre public » « publication et diffusion de nouvelles fausses mensongèrement attribuées à des tiers, fait de mauvaise foi susceptible de troubler la paix publique ».
Siaka DIAMOUTENE/Maliweb.net
