Après le nouveau code minier et de son contenu local, le président de la transition, le général d’Armée Assimi Goïta a reçu lundi 1er décembre 2025, le rapport de fin des travaux de la commission de négociation et de renégociation avec les sociétés minières en service au Mali.
Un nouvel exploit qui a marqué l’adhésion de toutes les sociétés auditées et offrant une redevance annuelle de plus pour le trésor public avec 358 milliards de FCFA au lieu de 201 avant, soit un écart de 158 milliards de FCFA par an.
Depuis la nuit des temps, le Mali se distingue comme un des pays immensément riches en ressources minières. Quand même, ceux qui connaissent bien l’histoire du roi Kankou Massa ne diront pas le contraire. Mais, la gestion opaque de ces ressources sur fond de corruption, d’abus et d’influences de puissances néocolonialistes a fait que l’or brillait certes au Mali, mais jamais pour le peuple malien.
Il a fallu le vent de la rectification de la transition pour balayer de nombreuses anciennes pratiques défavorables à l’intérêt du Mali et de son vaillant peuple.
En effet, après des consultations nationales, notamment, les Assise Nationales de la Refondation, les plus hautes autorités de la transition ont engagé des réformes ambitieuses dans tous les secteurs stratégiques du pays conduisant ainsi à l’adoption, en 2023, du fameux nouveau code minier et de son contenu local.
Mais avant et toujours sur recommandation des assises, un audit des mines d’or en exploitation au Mali a été fait par le cabinet Iventus/Mazars Sénégal dont les conclusions ont été présentées au président de la transition, le général d’armée Assimi Goïta, le 23 mars 2023.
En même temps que le code minier et de son contenu local, cette mission de négociation et de renégociation qui offre aujourd’hui une marge conséquente de 158 milliards de FCFA au titre des redevances annuelles est le fruit du Plan d’actions de la mise en œuvre des recommandations dudit audit.
Très ému, le ministre de l’Économie et des Finances Alousséni Sanou, lors de la présentation du rapport, le 1er décembre 2025 à Koulouba, a vivement salué l’engagement et la détermination dont a fait preuve toute l’équipe de négociation et de renégociation qui a bravé toutes les intempéries dans le cadre de cette mission.
Aux dires du ministre, la Commission de négociation et de renégociation a fait face à toutes sortes d’adversités internes et externes, de propositions, d’intimidations et de représailles au cours des séances de travail qui ont duré deux ans.
Il faut noter que sur dix-sept dossiers, deux ont fait l’objet d’actions judiciaires et deux sociétés ont engagé une procédure d’arbitrage devant le Centre international pour le règlement des différends (CIRDI).
Choses qui n’ont jamais empêché la commission de négociation et de renégociation de mener à bien et jusqu’au bout cette mission au bénéfice du Mali.
L’objectif ultime étant de rééquilibrer les conventions minières, tout en consolidant la position de l’État, l’espoir reste de mise. Ces résultats tangibles ajoutés aux nombreuses autres initiatives telles que l’intégration du Mali au groupe des pays producteurs de lithium ne peuvent que dessiner de beaux horizons pour le Mali et de son peuple.
Déjà selon Mamou TOURE qui a eu l’insigne honneur de présenter le rapport au nom des experts et membres de la commission de négociation et de renégociation, au-delà de la redevance annuelle de l’État qui passe désormais de 201 à 358 milliards de FCFA, soit un écart de 158 milliards de FCFA, ces travaux ont également permis le recouvrement de 761 milliards FCFA sur un objectif de 400 milliards FCFA augmentant, ainsi les recettes publiques de 585,7 milliards FCFA par an pour les sociétés auditées.
Issa Djiguiba
Source : Le PAYS
