Terrorisme au Mali et en Afrique : Les États unis brisent le silence devant l’ONU

Son Excellence, l’ambassadeur représentant des États unis auprès des Nations unies, M. Mike Waltz, a profité, le 18 novembre dernier, de son intervention au sein du Conseil de Sécurité pour attirer l’attention des pays sur la gravité du terrorisme au Mali.

C’était à l’occasion de la réunion publique d’information du Conseil de Sécurité de l’ONU, tenue à New York sur « la consolidation de la paix en Afrique de l’Ouest : relancer la coopération régionale dans la lutte contre le terrorisme en Afrique de l’Ouest et au sahel ».

« Chers collègues, au moment même où nous parlons, des terroristes affiliés à Al-Qaïda dans le Sahel ont paralysé le Mali en bloquant l’approvisionnement en carburant. La situation y est désastreuse. Et nous constatons que Al-Qaïda cherche à prendre le contrôle de tout le pays », a expliqué le diplomate américain.  De par sa voix, les États-Unis ont également salué les efforts déployés par les forces armées maliennes dans la lutte contre les organisations terroristes et d’autres, telles que Daech-Sahel. Puis d’avouer que la situation sécuritaire s’est rapidement détériorée dans ce pays ouest-africain, le Mali. A cette occasion, les États unis ont déclaré être profondément préoccupés par les enlèvements et les prises d’otages qui ont lieu partout au Sahel ce, afin de financer ces activités terroristes. Malheureusement, depuis le veto opposé au régime de sanctions de l’ONU en 2023, il est profondément décevant de constater que la situation sécuritaire au Mali continue de se détériorer. Cette décision a privé la communauté internationale d’outils essentiels dont elle disposait pour promouvoir la responsabilité et la stabilité. Il en a résulté une recrudescence, une flambée massive de la violence, un rétrécissement de l’espace du dialogue, et des risques croissants pour les civils dans tout le pays et dans toute la région. « Les menaces terroristes ne font pas que s’intensifier, elles se propagent et se déplacent vers le sud, comme en témoignent les attentats terroristes que nous avons vus au Bénin et au Togo », a déploré le diplomate. Mettant l’accent sur les drames et assassinats répertoriés dans des pays africains comme le Nigéria, il dira que   cette situation est tragique et inacceptable. « Des églises sont incendiées. Des villages sont rasés. Des milliers de personnes sont tuées. Des membres du clergé sont assassinés simplement parce qu’ils portent une croix, parce qu’ils sont chrétiens, parce qu’ils osent proclamer leur foi en Jésus Christ », a-t-il dénoncé, évoquant que 25 petites filles ont été, courant ce mois, enlevées dans leur école. « C’est la réalité. C’est indéniable. Et c’est inacceptable. Les États-Unis condamnent ces attaques avec la plus grande fermeté et exigent que les responsables rendent des comptes. Et comme l’a clairement indiqué le président Trump, nous ne resterons pas les bras croisés alors que de telles atrocités se produisent au Nigeria ». D’après lui, le gouvernement nigérian doit prendre des mesures immédiates et redoubler d’efforts pour renforcer la sécurité, réagir aux alertes précoces, mettre fin à l’impunité et s’attaquer aux causes profondes de la violence.  « Il faut un leadership africain sur ces questions, nous avons besoin d’une réponse coordonnée de tous les pays de la région. La situation est critique. Les États-Unis continueront à collaborer avec leurs partenaires régionaux pour lutter contre ces menaces communes », a-t-il annoncé.

Mamadou Diarra

Source : Le PAYS

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